Il faut se l’avouer, la recherche juridique est une activité entreprise par les avocats en réaction à des événements extérieurs ayant une incidence sur leur pratique. Dans un dossier typique, on s’y lance à la suite d’une rencontre avec un client ayant soulevé une question nouvelle, ou une question dont la réponse nous est inconnue. Le client s’attend à recevoir des conseils de la part d’un expert lui permettant d’obtenir des connaissances suffisantes dans le but de prendre position et de définir sa stratégie juridique. Les bases de données d’information juridiques en ligne constituent l’un des moyens permettant de livrer ces résultats. Cependant, une fois que cette phase de la relation est complétée, le matériel législatif, la jurisprudence et la doctrine supportant l’affaire sont généralement stockés dans le dossier du client ou imprimés. Étant déconnectés de leurs sources respectives, ces documents demeurent statiques au fil du temps et vieillissent rapidement. Et quand un événement subséquent survient dans le même dossier, tel qu’un procès, il devient essentiel de déterminer si le matériel en question est toujours à jour. Plusieurs mois, voir des années, se sont généralement écoulés entre les deux moments et il est fort probable que les techniques de recherche et les requêtes utilisées pour localiser l’information juridique pertinente aient été oubliées de façon permanente. Dans une telle situation, la plupart des avocats prennent pour acquis que la recherche juridique doit être recommencée à partir de zéro, une fois de plus.
Mais pourquoi la recherche juridique est-elle si réactive? Et pourquoi devrait-on avoir à relancer à nouveau les mêmes requêtes encore et encore afin de simplement s’assurer que rien n’a changé depuis la dernière fois? À l’ère de l’«Internet des objets», alors que vous pouvez recevoir des alertes en temps réel sur la position de sommeil de votre bébé, il serait inquiétant pour certains d’apprendre comment leurs représentants juridiques effectuent le suivi des changements susceptibles d’affecter leurs dossiers.
Lexbox a été conçu spécifiquement avec l’objectif de permettre aux avocats d’effectuer le suivi de de leurs recherches juridiques en ligne. Ceci est tout d’abord accomplit en stockant les liens pointant vers l’endroit où réside l’information juridique sur Internet (plutôt que de télécharger et de stocker les documents eux-mêmes). Cette approche permet de préserver la relation avec le diffuseur original, ce qui est essentiel pour mettre à jour le contenu au fil du temps. Cela permet également à Lexbox de supporter plusieurs sites d’information juridique distincts, vous permettant de continuer à utiliser vos outils de recherche préférés tout en assemblant le fruit de vos recherches en ligne en un seul espace de travail personnalisé.
Deuxièmement, Lexbox permet la création d’alertes basées spécifiquement sur les textes législatifs, de jurisprudence ou de doctrine qui sont importants pour vous. Cette approche est radicalement différente de ce que la plupart des services de veille conçus pour la profession juridique offrent jusqu’à présent. Les alertes ne sont pas fondées sur un domaine du droit d’intérêt général ou une juridiction spécifique, ce qui génère nécessairement beaucoup trop de bruit pour s’y fier systématiquement. Au lieu de cela, elles sont directement liées aux documents qui sont au coeur de vos dossiers. Vous pouvez être averti quand ceux-ci changent, quand ils sont cités ou simplement quand l’une de vos requêtes passées retourne de nouveaux résultats.
La troisième façon dont Lexbox améliore le suivi de vos recherches juridiques en ligne est en conservant votre historique de recherche. Parfois, ce ne sont pas les résultats retournés par la recherche juridique qui sont significatifs, mais plutôt l’absence de tels résultats. Dans une situation de ce type, le fait de conserver un registre des mesures ayant été prises permet de dissiper les doutes pouvant être soulevés quant à la conclusion finale. Cela permet également de réexaminer ces mesures par la suite, dans l’espoir d’identifier un nouvel angle ayant pu été négligé auparavant.
Toutes ces fonctionnalités ont le potentiel de modifier fondamentalement le rôle de la recherche juridique pour les praticiens du droit: d’une tâche réactive devant être recommencée de nouveau à intervalles réguliers, elle peut être transformé en un processus automatisé générant de nouvelles opportunités. En effet, les changements juridiques impactant des dossiers et des clients spécifiques peuvent être détectés dès lors qu’ils surviennent, et cela sans trop d’effort. Cette connaissance peut être utilisée pour aviser les clients en temps opportun («Soyez avisé: Le règlement sur lequel vos activités sont basées vient d’être modifié»), pour améliorer la productivité dans un groupe de pratique («Une nouvelle jurisprudence se développe concernant XYZ: J’ai compilé les sources pour vous dans Lexbox.»), ou même afin d’identifier de nouvelles sources de revenus (« Cette nouvelle décision vient complètement changer les règles du jeu. Nous devrions nous parler.»).
Bien que cet article de blogue soit centré sur les avocats de litige, les avantages associés à la recherche juridique proactive ne le sont certainement pas. Pour les auteurs, cette approche facilite la mise à jour en continu des publications électroniques, au lieu de travailler sur des «éditions» comme à l’époque où la production de contenu était limitée par les contraintes de l’impression. Pour les avocats en contentieux, elle permet la création de bases de données d’information juridique personnalisées assemblant exclusivement les textes concernant leurs intérêts corporatifs uniques. Au final, ce sont les utilisateurs de Lexbox qui nous montreront eux-mêmes dans quelle mesure cette nouvelle façon d’entreprendre des recherches juridiques en ligne peut influencer leur quotidien.