Les logiciels libres sous l’angle de la responsabilité civile

02.11.2002

Les logiciels libres sous l’angle de la responsabilité civile
Pierre-Paul LEMYRE
Maîtrise en droit des technologies de l’information

À la fin de l’année 2000, IBM divulguait son intention d’investir un milliard de dollars américains dans le développement de Linux en 2001. Lors de cette annonce, le président de l’entreprise aborda la question du marché des systèmes d’exploitation en affirmant que

« The movement to standards-based computing is so inexorable, I believe Sun –and EMC and Microsoft for that matter– is running the last big proprietary play we’ll see in this industry for a good long while ».

Ces propos peuvent étonner, dans la mesure où il émanent d’une multinationale ayant constitué une partie de sa fortune grâce à ses logiciels. Pourtant, IBM a tenu ses promesses et, aujourd’hui, l’entreprise est grandement impliquée dans le développement des logiciels libres. IBM est même devenu le plus grand employeur de programmeurs travaillant au développement de GNU/Linux3. L’entreprise a également adopté sa propre licence libre sous laquelle elle divulgue le code source de logiciels qui jusqu’ici était précieusement gardé secret4. Et cette nouvelle orientation porte déjà ses fruits puisque les ventes de super-ordinateurs IBM équipés de GNU/Linux ne cessent de croître, entre autres dans les domaines de l’exploration minière5 et de la défense.

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